Cyclisme – Paris-Nice (E4) : Gouvenou répond à Vingegaard

La neutralisation de la quatrième étape a fait réagir le peloton ce mercredi. Après les critiques de Vingegaard et les interrogations de Naesen, le responsable de la sécurité du Paris-Nice a donné des explications. Pour lui, la reprise de la course est arrivée au bon moment. « Si les conditions étaient restées comme dans la descente, avec des plaques de verglas, il aurait très clairement fallu arrêter. Cela n’aurait pas été acceptable en termes de sécurité. Là, on a pu repartir et on s’est aperçus ensuite que c’était bien la bonne décision. » a-t-il expliqué. Mais tous les engagés du jour ne semblaient pas du même avis. C’est le cas d’Oliver Naesen, porte-parole des coureurs, qui a regretté le manque de communication de la part de l’organisation. Thierry Gouvenou a confirmé avoir discuté avec le Belge de Decathlon AG2R La Mondiale et qu’il fallait prendre une décision. « Je pense qu’on est repartis au moment idéal. »

Deux visions qui s’opposent

Très déçu à l’arrivée pour sa deuxième place du jour, Jonas Vingegaard – leader au général – l’était tout autant suite à la reprise de la quatrième étape. Pour Gouvenou, l’avis est différent. « L’âme du cyclisme, c’est aussi de se confronter aux conditions météorologiques. Peut-être aussi qu’en ce moment, les coureurs passent trop de temps au soleil en hiver… » a-t-il ajouté. S’il a salué le courage des cyclistes ce mercredi, il estime que l’ADN même du coureur est de sa battre contre les éléments. Une vision que ne partage pas forcément le Danois après cette étape. Pour le vainqueur du jour Joao Almeida, « le cyclisme n’est pas pour les gens soft, parfois il faut être costaud ». Après un bon début de saison, mais toujours à la recherche d’une première victoire, le Portugais a réussi son coup à la Loge des Gardes. À la question « Fallait-il s’arrêter ? », le coureur UAE a préféré sourire. « Il ne faut pas poser cette question au vainqueur ! Le pire était passé, il n’y avait aucun problème de sécurité, on a même ralenti dans la descente, donc il n’y avait pas de raisons d’arrêter. Le cyclisme n’est pas un sport pour les gens soft, parfois il faut être costaud. »