Les 4 cartons en finale que le PSG a détrônés

Le Paris Saint-Germain se serait probablement contenté d’une victoire 1-0 à la 119ème minute contre l’Inter Milan (1-0), samedi soir à Munich, afin de remporter la toute première Ligue des champions de son histoire. C’est finalement une « manita » que les joueurs de Luis Enrique ont infligée aux Nerazzurri (5-0), ne desserrant jamais l’étreinte, à l’image du cinquième but de Senny Mayulu à la 87ème. Jamais, dans toute l’histoire de la C1, une équipe n’avait remporté une finale sur un tel score, les quatre matches « record » s’étant achevés sur un écart de quatre buts lors des 69 premières éditions.

1960 : à la gloire de Puskas et Di Stéfano

Le début d’histoire de la Ligue des champions, appelée à l’époque Coupe des clubs champions, est déjà l’occasion de voir l’ultra domination du Real Madrid en Europe. La Casa Blanca a remporté les quatre premières éditions (1956, 1957, 1958, 1959) et c’est un cinquième titre d’affilée que vont s’adjuger les Merengue en 1960, s’imposant largement face à l’Eintract Francfort à Glasgow (7-3). Un match historique à bien des égards puisque, outre la passe de cinq et cet écart – historique – de quatre buts, le Real Madrid enregistre ce jour-là deux grandes performances individuelles : le triplé d’Alfredo Di Stéfano et le quadruplé de Ferenc Puskas. Depuis ce 18 mai 1960, aucun joueur n’a réussi à imiter le célèbre meneur hongrois en finale.

1974 : la plus longue finale de l’histoire

C’est un cas unique depuis que la compétition européenne existe. Le 15 mai 1974, le Bayern Munich et l’Atlético de Madrid se neutralisent après 90 minutes (0-0) mais également à l’issue de la prolongation (1-1), Hans-Georg Schwarzenbeck répondant, à la 120ème minute, à l’ouverture du score de Luis Aragonés (114ème). A l’époque, la règle qui prévaut veut qu’une séance de tirs au but ne peut avoir lieu qu’à l’issue d’une deuxième finale. Celle-ci se tient seulement deux jours plus tard mais l’hypothétique séance n’aura jamais lieu, le Bayern Munich s’imposant cette fois-ci 4-0 lors des retrouvailles dans le tristement célèbre Stade du Heysel. La finale la plus longue de l’histoire, qui aura duré 210 minutes et des poussières, aura en outre permis aux Bavarois Uli Honess et Gerd Müller d’inscrire chacun un doublé lors de ce « retour ».

1989 : une première coupe pour Ancelotti

Quinze années après le 4-0 du Bayern, c’est à nouveau sur ce score fleuve que l’AC Milan accueille la troisième coupe aux grandes oreilles dans sa vitrine à trophées, après celles glanées en 1963 et en 1969. Vainqueurs 4-0 du Steaua Bucarest, les Rossoneri à la sauce néerlandaise comptent en ce 24 mai 1989 sur deux doublés de Ruud Gullit et Marco van Basten. Dans le Camp Nou de Barcelone, le club lombard offre également la première de ses sept Ligue des champions à Carlo Ancelotti, titulaire au milieu du terrain, lui qui remportera dès l’année suivante sa deuxième – et sa dernière en tant que joueur – contre Benfica (1-0).

1994 : le match immense de Desailly

Et la dream team du Barça vola en éclats. Emmenée – entre autres – par Pep Guardiola, Romario et Hristo Stoichkov, l’équipe de Johan Cruyff est surclassée par l’AC Milan à Athènes, en ce 18 mai 1994, et elle chute lourdement (4-0). Les Rossoneri mènent 2-0 à la pause grâce aux deux buts de l’attaquant Daniele Masaro (22ème, 45ème+3), Dejan Savicevic en met un troisième dès le retour des vestiaires (47ème) et c’est Marcel Desailly, pas encore champion du monde, qui clôture la marque avant même l’heure de jeu (59ème). Aligné au milieu de terrain par Fabio Capello ce soir-là, Desailly, outre son but, réalise une prestation de très haute volée au pressing et dans la protection du ballon. Il sera l’un des grands hommes de cette finale, 31 ans avant Désiré Doué, 31 ans avec ce PSG, auteurs d’une nouvelle page de l’histoire de la C1.