Athlétisme : Lavillenie a encore des ambitions

Publié le 12 juin 2025 à 16H01

A 38 ans, l’ancien recordman du monde du saut à la perche Renaud Lavillenie savoure de pouvoir enfin être libéré des blessures, ce qui lui donne quelques ambitions pour cette saison.

Il y a un an, Renaud Lavillenie courait après la forme pour pouvoir se qualifier pour les Jeux Olympiques de Paris. Il a finalement échoué. Cette année, le perchiste français a déjà réussi les minimas pour les championnats du monde de Tokyo, qui auront lieu au mois de septembre. L’athlète de 38 ans est en pleine forme, et savoure d’avoir pu performer cet hiver en salle (5,91m à Clermont en février) et enchaîner dès le début de la saison en plein air (5,82m en Pologne le 25 mai). « Je suis très content que la performance soit sortie d’emblée. Avec Philippe (D’Encausse, son entraîneur), ça nous a libérés. On peut prendre le temps de bien construire. Je sens que mes séances sont meilleures. L’année dernière, à la même période, je courais après la perf. Là, ce n’est plus le cas et je peux me projeter plus loin dans la saison », affirme le perchiste dans les colonnes de L’Equipe, avant de disputer le meeting d’Oslo comptant pour la Ligue de diamant ce jeudi soir. Renaud Lavillenie fait partie des trois Français à avoir réussi les minimas (fixés à 5,82m) avec Thibaut Collet et Baptiste Thierry et « envisage sereinement » la route vers les Mondiaux.

Lavillenie : « Entre un Top 6 et top 3, ça ne se joue à rien »

Alors qu’il fêtera ses 39 ans juste après la fin des championnats du monde, le perchiste veut profiter de l’instant, sachant que la fin de carrière est proche, mais il nourrit encore de belles ambitions. « Je suis encore dans le coup. Mon rythme de vie actuel, je l’aime. Je sais qu’il y a une date limite. Le but est d’aller le plus loin possible car le jour où je ne pourrai plus, je ne pourrai pas revenir en arrière. Je suis trop proche de la fin pour me prendre la tête, admet-il. Je n’ai plus la possibilité de jouer les avant-postes mais je joue un milieu de tableau qui reste performant. C’est intéressant de retrouver des concours un peu durs pour reprendre des repères pour les Championnats. Je sais qu’avec 5,80m, je ne vais pas jouer grand-chose aux Mondiaux. Je signe pour un top 8, c’est déjà une performance. Je sais que si je suis en mesure de faire 5,90, comme je l’ai fait cet hiver, la porte reste ouverte. Entre un Top 6 et top 3, ça ne se joue à rien. » Avec ses 5,91m de Clermont, il est le quatrième meilleur performeur mondial de l’année (ex-aequo avec quatre autres perchistes) et peut rêver d’une très belle surprise à Tokyo.

À propos de l’auteur
Aurélie Sacchelli

Aurélie Sacchelli

Diplômée de l’Institut pratique de journalisme. Journaliste pour Media365 depuis 2009. Fan de Nancy et Liverpool !