Tennis – Roland-Garros (F) : La numéro 9 mondiale balayée d’entrée !

La première sensation de ce Roland-Garros 2025 n’a pas tardé. Elle est venue du court Suzanne-Lenglen ce lundi lors du premier match qui figurait au menu de la journée. En prenant place dans les tribunes de l’enceinte, les spectateurs, à part peut-être les supporters de la jeune Espagnole, devaient être très loin d’imaginer que Jessica Bouzas Maneiro, modeste joueuse du circuit classée au-delà de la cinquantième place mondiale, allait provoquer un petit coup de tonnerre en faisant chuter d’entrée l’une des prétendantes au titre, et encore moins en lui infligeant une terrible déculottée. Pourtant, à peine entrée dans le tournoi, Emma Navarro a déjà fait ses valises. Et c’est la tête bien basse que l’Américaine a quitté les lieux lundi en fin de matinée. On peut la comprendre. La numéro 9 mondiale et donc grande favorite de ce premier match qui l’opposait à la 68e au classement s’est en effet fait balayer en moins d’une heure (57 minutes) par son adversaire du jour. Impitoyable, cette pure terrienne de 22 ans qui n’avait pourtant pas fait de folie depuis le début de la saison sur terre battue (NDLR : Ses meilleurs résultats étaient un quart de finale à Rouen et Rabat) n’a laissé qu’un jeu à la huitième de finaliste de la dernière édition, qui avait dans la foulée atteint les quarts de finale à Wimbledon avant de se hisser dans le dernier carré de l’US Open puis de disputer de nouveau les quarts lors du dernier Open d’Australie.

Le 6-0, 6-0 n’était pas loin pour Navarro 

Pour sa troisième participation au Grand Chelem de la capitale, la New Yorkaise certes sortie dès son deuxième match à Stuttgart, Madrid, Rome et Strasbourg avait donc mis les pieds sur le Suzanne-Lenglen avec un tout autre objectif que celui de se faire sortir d’entrée (ce qui ne lui était jamais arrivé à Paris), de surcroît sur une telle humiliation. Et encore, cela aurait pu être pire, puisque Navarro, surclassée dans tous les secteurs lundi sans donner l’impression d’être diminuée physiquement ou de se plaindre d’une douleur quelconque, s’est retrouvée à un jeu de prendre deux fois 6-0, 6-0. Le tableau féminin a déjà perdu l’une de ses ténors.