Affaire Platini-Blatter : la défense réclame un acquittement définitif

Alors que le parquet persiste à requérir 20 mois de prison avec sursis, la défense plaide pour une confirmation de l’acquittement prononcé en 2022. Au centre des débats, un versement de 2 millions de francs suisses effectué en 2011 par la FIFA à Michel Platini, alors conseiller de Sepp Blatter. La défense assure qu’il s’agit du solde d’un salaire convenu oralement en 1998, tandis que le ministère public y voit une escroquerie, invoquant un contrat signé en 1999 qui contredirait ce paiement.

Infantino a voulu écarter Platini ?

Les avocats des deux hommes réfutent cette accusation, avançant plusieurs arguments : l’accord oral de 1998 prévoyait un salaire annuel d’un million de francs suisses et aucune preuve formelle d’escroquerie n’a été apportée. Enfin, les avocats rappellent l’absence de mobile évident pour Sepp Blatter fragilisant la thèse du parquet. Me Nellen, avocat de Michel Platini, met également en avant les dimensions politiques du dossier. Il estime que cette affaire visait à écarter son client de la présidence de la FIFA, ouvrant ainsi la voie à l’élection de Gianni Infantino.

Un élément troublant, selon l’avocat de la légende française : la FIFA, initialement partie civile, ne s’est pas manifestée à l’audience en appel, ce qui suggérerait qu’elle a déjà obtenu satisfaction sur le plan politique. La défense réclame donc un acquittement définitif, la restitution des 2,2 millions de francs suisses saisis, ainsi qu’une reconnaissance des préjudices subis par Michel Platini. Avant le verdict attendu le 25 mars, les deux accusés auront une dernière opportunité de s’exprimer ce jeudi.