Biathlon – Jeanmonnot : « Ma deuxième place au classement général ? J’ai switché »
Publié le 31 mai 2025 à 12H23 - mis à jour le 31 mai 2025 à 15H48Présente au rassemblement préolympique à Hyères, Lou Jeanmonnot a évoqué pour L’Équipe son actualité et les prochains Jeux Olympiques de Milan-Cortina en 2026.
Lou Jeanmonnot avait quitté Oslo et la Norvège le cœur lourd, empli d’une douleur forte sur le moment. Cette cicatrice née de sa chute à l’avant-dernier virage de la mass-start alors qu’elle pouvait décrocher le gros globe de cristal, est encore présente mais elle est refermée. Deux mois après cet épisode douloureux, la biathlète était présente à Hyères à l’occasion d’un rassemblement préolympique en vue des Jeux Olympiques de Milan-Cortina en 2026. « J’ai switché, a confirmé la native de Pontarlier à L’Équipe. Ça fait partie de ma vie, de mon expérience. C’est même devenu une blague maintenant, dès que ça parle de virage, je prends une vanne et ça me fait rire. Ce n’est que du sport. » Malgré la tristesse de ce sacre raté, Lou Jeanmonnot veut en garder du positif : « J’ai l’impression d’avoir compris des choses, admet-elle. Je commence à mieux me comprendre, à mieux savoir ce dont j’ai besoin, comment je réagis dans telle ou telle circonstance. C’est l’expérience, tout simplement. J’ai vécu mille circonstances, parfois extrêmes. »
Les yeux rivés vers l’Italie sans pression
Dans le Sud de la France, la Tricolore a retrouvé quelques 200 autres athlètes tricolores qui auront évidemment un rôle à jouer lors des Jeux Olympiques d’hiver de Milan-Cortina 2026. Pour autant, la biathlète s’en défend, elle ne s’y projette pas. « Je réponds à des questions comme si j’allais y être, mais je ne suis pas assurée de ma place, a t-elle rappelé. Je tiens à rester sur terre, je dois gagner ma sélection. Ce n’est pas de la fausse modestie, c’est la réalité : je n’ai pas mon billet. Il faut que j’aille le chercher, comme tout le monde. J’en suis capable. Je sais que je peux le faire. Mais notre équipe de France est tellement dense qu’il suffit de faire quelques grailles… » Et comme elle l’a indiqué à L’Équipe, elle ne compte pas faire l’impasse sur certaines manches de la Coupe du monde dans l’optique de garder la forme pour le mois de février prochain. « Ce n’est pas l’objectif de base, explique Jeanmonnot. Je suis complètement capable d’encaisser une saison complète. Ce sera une question d’adaptation. Si je suis complètement cramée et stressée ou que je n’arrive pas à mettre un pied devant l’autre, là on pourrait y réfléchir. Mais en tout cas, aujourd’hui, aucune raison de faire ça. »