Cyclisme – E3 Classic : La réponse de Groupama-FDJ aux attaques de van der Poel

Publié le 29 mars 2025 à 17H50 - mis à jour le 29 mars 2025 à 17H55

Après que le Néerlandais a fustigé le comportement jugé antisportif de l’équipe française sur l’E3 Classic, son directeur sportif Frédéric Guesdon a donné sa version des faits. Il n’a « pas à regretter ni à (se) sentir mal ».

L’E3 Classic a eu beau se disputer ce vendredi, avec Mathieu van der Poel levant les bras sur la ligne d’arrivée, il continue de faire couler beaucoup d’encre. Après seulement sept kilomètres de course, une chute a eu lieu, scindant le peloton en deux. L’usage veut que les équipes aux avant-postes lèvent le pied pour permettre au peloton de se reformer mais la formation Groupama-FDJ a fait tout le contraire en accélérant le rythme. Relégué à l’arrière aux côtés d’autres favoris comme Wout van Aert ou Mads Pedersen, « MVDP » a été ulcéré par cette stratégie : « Ce n’est pas fair-play de mettre les gaz après un accident où plus de la moitié du peloton est bloquée. C’est quelque chose qu’on ne ferait jamais dans l’équipe. » Décidément bien chahuté sur les routes flandriennes – il a été visé par des crachats venant du public – le petit fils de Raymond Poulidor a su retourner la situation à son avantage et remporter en solitaire la course pour la seconde année consécutive : « Heureusement, on a réglé le problème à la fin ». Mise en cause, l’équipe tricolore n’a que très peu goûté à ces critiques et a souhaité mettre les points sur les « i ». Frédéric Guesdon, à la direction de Groupama-FDJ depuis 2013, a déclaré ne pas s’être attendu à une telle situation de course : « Nous étions en tête avec beaucoup de monde, donc ce n’était pas un problème ».

Un simple fait de course

Le dernier vainqueur français du Paris-Roubaix a rappelé que l’équipe Visma-Lease a Bike, elle aussi dans le premier groupe, a collaboré et facilité la gestion de la course. « Nous n’avons pas à regretter ni à nous sentir mal », a-t-il affirmé au journal belge Het Nieuwsblad. Même son de cloche pour son coureur Stefan Küng : « Ce fut une journée infernale pour nous aussi. Ça n’a pas arrêté une seconde. » Pour le Suisse, qui a finalement terminé 6ème, ce comportement n’était pas antisportif : « La grosse chute a coupé le peloton en deux, et nous étions à l’avant avec cinq hommes. Nous avons roulé en tête pour conserver notre avance. » Avec ces déclarations choc par médias interposés, la saison des Classiques, qui s’annonce légendaire avec la rivalité entre les trois monstres Mathieu van der Poel, Wout Van Aert et Tadej Pogacar, vient de gagner encore en intensité.

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Antoine Boyet

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