Hockey sur glace – Bleus – Treille : « C’est dur »

Il s’en est fallu d’un rien dimanche soir que l’équipe de France ne crée la sensation face à la Finlande. Cela s’est joué à deux minutes. Avant que deux buts finlandais inscrits coup sur coup alors que le match touchait à sa fin ne viennent permettre à la troisième nation mondiale d’arracher une prolongation et d’éviter une terrible désillusion face à nos Bleus, ces derniers semblaient tenir en effet leur victoire. Et l’exploit. A deux minutes de la fin, un but de Jordann Perret marqué dans la cage vide avait permis aux Tricolores de mener 3-1, avant que ces derniers ne se fassent finalement rejoindre et ne s’inclinent pendant la période de jeu supplémentaire sur un but de Juuso Parssinen. Après-coup, l’entraîneur Yorick Treille, interrogé sur le site officiel de la FFHG, avait beaucoup de mal à se remettre de ce terrible dénouement pour son équipe. « Il y a la déception d’être si proche et de ne pas être payé avec une victoire. C’est dur, parce que proche mais ça ne compte pas », déplorait l’ancien attaquant des Chicago Blackhawks (NHL), sans cacher qu’il avait beaucoup de mal à se consoler avec ce premier points pris par la France depuis le début de ce championnat du monde, une défaite en prolongation rapportant un point au vaincu. « Chaque point est important, donc on va le prendre. C’est le début et on ouvre ce compteur de points, mais sur l’analyse des deux matchs, avec les efforts fournis, ça reste maigre », regrettait le jeune sélectionneur de 44 ans, avec comme un arrière-goût d’avoir vu une nouvelle fois les efforts de ses joueurs jetés à la poubelle par le résultat final.

Treille : « Antoine Keller a montré ce qu’il était capable de faire »

« Ce match a été une belle aventure pour notre groupe en termes d’apprentissage. Mais à chaque fois, on laisse des plumes et on ne récolte pas beaucoup ». Etrillés au premier match par la Lettonie (4-1) alors qu’ils avaient marqué les premiers, les Français vont maintenant se frotter au Canada. « Il faut récupérer, corriger, améliorer les choses, s’auto-évaluer et aller de l’avant », annonce Treille avant l’heure en espérant qu’Antoine Keller rendra une nouvelle fois une copie vertigineuse dans sa cage. Face à la Finlande, le jeune gardien drafté l’année dernière par Washington, logiquement élu MVP de la rencontre, a réalisé un match extraordinaire, avec un incroyable total de… 47 arrêts sur sa feuille de stats finale. Son entraîneur n’est pas étonné. « Il a été excellent, mais on sait tous qu’il est capable de performances de ce type. Il a montré ce qu’il était capable de faire. Je ne suis pas surpris, mais c’était une grosse performance de sa part. Il nous a donné une chance. » Avec un Keller à ce niveau, l’ancien Grenoblois est persuadé que l’exploit est envisageable face aux Canadiens. « Si la France bat un gros pays ou une grosse nation de hockey, ça passe par une grosse performance de notre gardien de but, on ne va pas se mentir ». En espérant cette fois qu’il y aura au bout ce premier succès que tous les supporters français, qui y ont tellement cru dimanche, espèrent tant.