CNOSF : Seminet se retire, Oudéa-Castéra seule candidate
Publié le 7 juin 2025 à 12H14Didier Séminet, candidat à la présidence du Comité national olympique et sportif français, a retiré sa candidature, et laisse donc le champ libre à Amélie Oudéa-Castéra, l’ancienne ministre des Sports, des Jeux Olympiques et Paralympiques.

Sauf immense retournement de situation, Amélie Oudéa-Castéra succèdera le 19 juin prochain à David Lappartient en tant que présidente du Comité national olympique et sportif français. L’ancienne ministre des Sports, des Jeux Olympiques et Paralympiques est désormais la seule candidate, suite au retrait ce samedi, cinq jours après le grand oral de présentation des projets, de son unique rival, Didier Seminet, le président de la Fédération française de baseball et softball. Le dirigeant a fait son annonce via un message publié sur LinkedIn. « La campagne à la Présidence du CNOSF arrive à son terme, le grand oral en aura été une étape importante, pour moi décisive. Je suis très heureux des commentaires élogieux qui m’ont été adressés tant pour ce que j’ai exprimé que pour la force des convictions qui ressortaient, débute-t-il. Face à l’iniquité manifeste qui entoure les deux candidatures à la présidence du CNOSF, et devant les conditions jugées légales engendrées par la candidature de celle qui était ministre des Sports il y a quelques mois, j’ai pris la décision, avec regret mais dans un esprit de responsabilité et de fidélité aux valeurs du mouvement sportif, de retirer ma candidature. Depuis le début de cette campagne, j’ai porté un projet au service de l’intérêt général et du collectif, convaincu que le CNOSF doit être le reflet de la diversité et de la richesse de notre tissu sportif. Ma candidature visait à donner la parole à tous, à défendre l’équité et à faire vivre un projet partagé. Ma vision est celle du Club, du bénévolat, de l’histoire et de la force du collectif. » *
Oudéa-Castéra, deuxième présidente après Henriques
Des propos qui font écho à la lettre publiée jeudi par l’ancien président du CNOSF Denis Masseglia et de l’ancien vice-président André Leclercq, qui affirmaient : « nous avons été surpris, et ce à plus d’un titre, par la candidature de Madame Amélie Oudéa-Castéra à la présidence du CNOSF. Alors qu’elle était encore ministre des Sports au 21 septembre 2024, elle déclare sa candidature à la présidence du CNOSF le 16 avril, moins de 7 mois après avoir cessé des fonctions qu’elle a exercées pendant 28 mois. Elle va donc solliciter les voix des fédérations avec qui elle a eu des relations de demandeur à décideur durant son mandat de ministre des Sports, et qui plus est des Jeux Olympiques et Paralympiques, sans compter le cas de certaines où elle a été directement impliquée dans le changement de gouvernance. Notre réflexion est immédiate et elle débouche sur une interrogation essentielle. Comment est-il possible que la Haute Autorité pour la Transparence de la Vie Publique lui ait donné son feu vert ? » Malgré tout, le champ est donc libre pour l’ancienne tenniswoman de 47 ans, qui a également travaillé à la Cour des Comptes, chez Axa, Carrefour et à la Fédération française de tennis. Quatre ans après Brigitte Henriques, restée en poste de 2021 à 2023, elle deviendra la deuxième femme présidente du CNOSF. Rappelons que David Lappartient n’a pas souhaité briguer un nouveau mandat, afin de se consacrer à ses fonctions de président (divers droite) du département du Morbihan et président de l’Union cycliste internationale.