Droits TV : Les quatre propositions de DAZN et de la LFP pour sortir de la crise

La crise des droits TV de la Ligue 1 continue d’animer la saison 2024-2025. Débutée il y a un mois et demi, la médiation (DAZN réclame un total de 573 millions d’euros à la LFP « pour manquement observé » et « tromperie sur la marchandise ») devait s’achever le 31 mars dernier, mais c’est ce mardi 15 avril qu’elle se clôturera. Ainsi, deux issues existent : soit un accord est trouvé dans les dernières heures, soit le litige entre les deux parties se réglera devant les tribunaux. Dans l’optique de la première option, DAZN et la LFP, selon nos confrères de L’Equipe, ont imaginé deux scénarios chacun.

Une situation bloquée entre les deux parties

La plateforme britannique de streaming a songé, d’abord, à un accord pour un retrait à la fin de la saison en payant les deux dernières traites, mais sans réel dédommagement pour la suite. La seconde solution imaginée par DAZN, toujours selon le quotidien sportif, est de poursuivre la collaboration avec la LFP pour diffuser la Ligue 1 pendant quatre ans avec une renégociation des termes du contrat. Un scénario qui prévoit l’introduction d’une part variable dans le contrat. En outre, DAZN évoque aussi la possibilité de récupérer la 9e et dernière affiche de Ligue 1, détenue par beIN Sports, qui a déboursé 78,5 millions de droits annuels et 20 millions de sponsoring afin d’avoir cette rencontre.

Du côté de la LFP, le premier plan est de rompre le contrat à l’issue de cette saison 2024-2025 puis un dédommagement pour l’exercice suivant (avec un montant inférieur aux 375 millions qu’aurait dû régler le diffuseur s’il avait poursuivi en 2025-2026). La seconde idée de la Ligue s’articule, elle, autour de la poursuite de la collaboration entre les deux parties pour deux saisons en repoussant d’un an la clause de sortie (donc en décembre 2026). Cette dernière prévoyant de mettre fin au partenariat en décembre 2025 si le seuil des 1,5 million d’abonnés n’est pas atteint d’ici là. Dans cette hypothèse, la LFP accepterait une légère baisse des droits versés par DAZN.

« Aujourd’hui, au terme de la médiation en cours jusqu’à mardi, aucun des deux camps n’est prêt à valider l’une des propositions de l’autre partie. Ce qui conduit à une situation bloquée avec la perspective d’une guerre totale », précisent nos confrères de L’Equipe. Si aucun accord n’est trouvé, alors le diffuseur pourrait ne pas payer les deux dernières échéances prévues pour cette fin de saison (fin avril et fin juin). Dans ce cas de figure, la Ligue devra faire jouer les garanties financières données par la maison-mère de DAZN (Access Industries) lors de la signature du contrat.