La Liga s’attaque au streaming illégal

Ces sites, qui attiraient plus de 400 000 utilisateurs mensuels, offraient un accès gratuit aux matchs du championnat espagnol. Pour contourner les mesures de surveillance, ils s’appuyaient sur l’infrastructure Cloudflare, dissimulant ainsi l’origine réelle de leurs serveurs. Grâce à une veille technologique renforcée et à une collaboration accrue avec les fournisseurs d’accès à Internet, l’organisation espagnole est parvenue à les faire tomber, portant un coup majeur au streaming illégal.

La Liga met le paquet pour lutter contre le piratage

Ce n’est pas une première pour La Liga. Il y a quelques mois, elle avait déjà obtenu la fermeture de Cristal Azul, une application qui comptabilisait 78 000 utilisateurs et dont l’impact économique négatif était estimé à 42 millions d’euros. Toutefois, malgré ces victoires, le phénomène reste préoccupant : une étude récente révèle que 59 % des amateurs de football espagnols regardaient illégalement les matchs. En cause, le prix élevé des abonnements, qui peut atteindre 100 € par mois pour des offres combinées de Movistar et DAZN.

Consciente des conséquences financières pour les clubs et l’ensemble de l’industrie du sport, La Liga redouble d’efforts. Elle renforce son partenariat avec les opérateurs téléphoniques afin d’identifier et de bloquer les nouvelles plateformes illégales. Pour l’organisation, cette lutte est cruciale : la baisse des revenus des diffuseurs entraîne une diminution des ressources pour les clubs, limitant ainsi leur capacité à attirer les meilleurs joueurs. C’est également la même problématique pour la Ligue de football professionnel (LFP) en France. Reste à savoir si ces actions suffiront à freiner un phénomène largement nourri par la flambée des prix des abonnements.