Nantes : Pallois va fêter sa 300e apparition en Ligue 1

Le 7 août 2010, Nicolas Pallois faisait ses débuts en Ligue 1 sous le maillot de Valenciennes. Une entrée dans les arrêts de jeu lors d’un nul sur la pelouse de Nice (0-0). 15 ans plus tard, le rugueux défenseur des Canaris fête ce vendredi au Roazhon Park sa 300e apparition dans le championnat de France. Passé par Valenciennes (11 matchs), Bordeaux (82) et Nantes (206), Pallois fait preuve d’une remarquable longévité pour un joueur sorti de CFA (National 2 désormais), qui s’amusait avec ses potes à Quevilly. Son parcours en Coupe de France jusqu’en demi-finale lui a ouvert les portes du monde professionnel. Une signature dans le Nord avant de s’aguerrir en Ligue 2 à Laval, puis Niort. Quelques années plus tard, il rejoint les Girondins, marque contre le PSG et découvre les joutes européennes face à Liverpool et la Juventus Turin notamment.

Valider le maintien avant de raccrocher ?

Le 12 mai dernier contre Lille (défaite 2-1), Pallois fait ses adieux à la Beaujoire. C’est en tout cas ce que tout le monde pense. Mais le défenseur est prolongé d’une saison. Cette année, le taulier encadre les jeunes comme l’a demandé Antoine Kombouaré. « Le coach m’a demandé d’être là pour aider les jeunes, mais je suis titulaire et performant. Dans un mois et demi, je suis en fin de contrat. S’il y a Nantes, il y a Nantes, et s’il y a autre chose aussi, on verra par la suite. Mais je ne me dis pas que c’est fini », évoque le numéro 4 du FCN. 13e du championnat avec trois points d’avance sur Le Havre barragiste, Pallois espère valider le maintien et ne pas revivre des barrages comme lors de la saison 2020-2021. Un match au forceps qui aurait pu anéantir toute une ville en cas de descente. « S’ils marquaient, ils prenaient notre place. C’était chaud. Il fallait éviter une relégation. Si on dit « Nantes en Ligue 2 », c’est toute une ville, une région, qui en pâtit », explique Pallois avant de faire le parallèle avec la situation bordelaise. « J’ai joué à Bordeaux, ce qui s’est passé après, c’est dramatique. Il faut que les joueurs aient la mentalité, même ceux qui ne restent qu’un an. Je sais que pour eux, ce n’est pas pareil que pour un joueur qui est là comme moi depuis huit ans et qui connaît la secrétaire, le jardinier, etc. C’est quelque chose que beaucoup de joueurs ne comprennent pas : une descente peut briser beaucoup de gens. »

La disparition de Sala, un moment encore douloureux

Vainqueur de la Coupe de France en 2022 avec les Canaris face à Nice (1-0), Nicolas Pallois n’a pas connu que des moments joyeux en Loire-Atlantique. Si la cinglante défaite contre Toulouse (5-1) en finale de la Coupe de France, un après le succès face au Gym, reste gravée, la disparition de son ami Emiliano Sala l’est tout autant. Décédé le 21 janvier 2019 dans un accident d’avion alors qu’il partait s’engager à Cardiff (le club gallois est toujours en procès contre le FC Nantes dans l’histoire du transfert du joueur argentin), Emiliano Sala était l’un des proches amis de Pallois. « C’était un drame en tant que joueur et en tant qu’homme, parce qu’il faisait partie d’une équipe mais il faisait partie de ma vie aussi. Ce n’était pas une période simple. Il a fallu faire avec, tout simplement. C’était compliqué pour tout le monde, et peut-être un peu plus pour moi. »