Rennes – Beye : « On n’est pas en mesure de rivaliser »

Depuis l’arrivée en Ille-et-Vilaine d’Habib Beye fin janvier, dans la foulée des spectaculaires investissements pour renforcer l’équipe (Brice Samba, Seko Fofana, Jérémy Jacquet, Anthony Rouault, Moussa Al Tamari, …), le Stade Rennais respire bien mieux en Ligue 1. Dans la zone rouge et barragiste à l’époque, le club breton a empoché depuis sept victoires en douze matches et s’est officiellement maintenu. A l’exception du premier match contre Strasbourg (1-0), alors neuvième, il s’est aussi cassé les dents face à toutes les équipes du top 10 en 2025 : cinq défaites contre Lille (0-2), le PSG (1-4), Lens (1-0), Auxerre (0-1) et donc Lyon (4-1) samedi soir.

Interrogé sur le sujet après le lourd revers enregistré au Stade des Lumières, Beye a expliqué que le Stade Rennais n’était pas (encore) au niveau. « On n’est pas en mesure de rivaliser avec ces équipes-là, c’est ce qu’on vit depuis que je suis arrivé. C’est factuel, a-t-il affirmé. Aujourd’hui, cette équipe a gagné les matches qu’elle devait gagner avec sa qualité, est 10e avec 38 points, et si on ne gagne pas les autres matches, c’est qu’on n’est pas au niveau pour ça pour le moment. (…) On a réaligné les choses, mais vous ne pouvez pas tout changer, car il y a encore des traumatismes présents.  »

« Des attitudes pas acceptables »

A chaud, concernant le match de Lyon, le constat du technicien rennais est que son système en 3-5-2 est moins un sujet que les largesses défensives des siens dans le Rhône. « On avait gagné sept matches sur onze dans ce système, a rappelé Beye face aux journalistes. On pourrait le remettre en cause bien sûr, on a modifié l’animation, tenté d’aller les presser, on aurait dû être en capacité de profiter mieux de nos temps d’avance avec le ballon. Et quand on regarde certaines situations qui les amènent devant notre surface pour aller marquer, c’est davantage lié aux attitudes, à notre capacité défensive à fermer les espaces… »

L’ancien consultant de Canal Plus regrette notamment le manque d’engagement de ses joueurs face à des Lyonnais survoltés. « Le premier but est fantastique, on peut l’accepter, mais quand on regarde le deuxième, on prend deux passes à l’intérieur alors qu’on avait travaillé cela toute la semaine, a-t-il pesté. Des attitudes en termes d’intensité défensive ne sont pas acceptables sur un match de ce niveau. Ils ont été plus intenses, y compris dans leurs décrochages, plus verticaux, et nous on avait toujours ou un deux mètres de retard. »

Comment, alors, résoudre ces problématiques ? « Je vais analyser froidement ce qu’on a vécu pour être plus précis dans mon ressenti, a indiqué Beye. Il reste encore trois matches, il faut être très motivé, très impliqué, ce que je n’ai pas vu de la part de tout le monde sur ce match. » Ce sera en mai, avec notamment deux derniers duels avec Nice et Marseille, candidats déclarés à la Ligue des champions. De quoi tester encore les Bretons quand le niveau s’élève avant la future saison.