Judo – Mondiaux : Riner n’a pas encore pris sa décision

« Quand je vais en Mongolie, au Kazakhstan, au Brésil, en Corée ou au Japon, je peux rencontrer une diversité technique extraordinaire ». Teddy Riner avait annoncé sa volonté de multiplier les stages à l’étranger dans l’optique des Jeux Olympiques de Los Angeles, en 2028, qui seront ses derniers. C’est dans ce sens que le champion français vient de passer la semaine à l’université de Tenri, au Japon, pays qu’il connaît par coeur et dont il a inauguré l’exposition universelle, dimanche dernier à Osaka. En marge de cet événement, auquel participait également l’actrice française Sophie Marceau, le quintuple champion olympique n’a pas caché que cette première semaine de stage qui en appelle d’autre lui avait fait le plus grand bien, ne serait-ce que pour découvrir d’éventuels prochains adversaires potentiels. « Je ne connaissais quasiment personne, j’ai découvert un nouveau plateau d’adversaire et ce sera pareil pour la prochaine olympiade. » Riner a également apprécié de voir comment son coude droit, opéré en début d’année, réagissait presque au-delà de ses espérances, au même titre qu’il a été agréablement surpris de ses premiers pas. « Il n’est pas encore à son maximum mais d’après les médecins, il va bien (…) Je suis vraiment content et plutôt rassuré. Je pensais que j’allais être plus loin dans la sensation et la reprise du judo ».

Riner : « Dire que ce serait la compétition de trop, ce sont des phrases toutes faites »

Un bilan qui pourrait laisser penser que le chef de file du judo français, sélectionné pour le rendez-vous, devrait être de la partie lors des prochains Mondiaux. Cela semble pourtant beaucoup moins évident, à l’entendre dans les colonnes de L’Equipe. « C’est encore un peu flou. Mais ce serait bien d’aller chercher une compétition en juillet. Pour se tester, c’est important de se voir en situation, de se confronter aux autres, pour savoir ce qu’il reste à travailler. » Pour ce qui est des Jeux Olympiques de Los Angeles, en revanche, aucun flou à l’horizon : le Guadeloupéen approuve toujours autant son choix de participer. « Si je continue, c’est aussi parce que j’ai pris tellement de plaisir sur cette Olympiade à Paris que j’ai encore envie de goûter à ça. J’ai encore envie de victoires, de réussir de belles choses dans ma carrière sportive. Je ne vois pas pourquoi j’arrêterais. » L’intéressé, qui s’est associé à un nouvel entraîneur (Eric Despezelle) dans la quête de ses nouveaux objectifs, ne comprend d’ailleurs pas pourquoi beaucoup lui reprochent cette décision depuis qu’il l’a prise. « Dire que ce serait la compétition de trop, ce sont des phrases toutes faites. Tant qu’on a envie, tant qu’on est capable, il faut, quelle que soit l’issue. » Et de l’envie, le meilleur lourd de la planète en a à revendre. Comptez sur lui.