Roland-Garros (H) : Une édition spéciale à plus d’un titre pour Wawrinka, parrain des ramasseurs dix ans après son sacre

Publié le 26 mai 2025 à 07H42 - mis à jour le 26 mai 2025 à 14H24

A 40 ans, Stan Wawrinka, vainqueur du tournoi en 2015, dispute cette année Roland-Garros pour la vingtième fois de sa carrière. Le Suisse, qui refuse de parler de retraite pour le moment, s’attend à une édition particulière pour lui, dix ans après son sacre, mais aussi parce qu’il sera le parrain des ramasseurs de balle ainsi que de la « Ball Kids Academy », une web-réalité qui permettra de vivre le quotidien des « Ballos » au cours de la quinzaine.

Stan Wawrinka, vous fêtez cette année les dix ans de votre titre de 2015. Le temps passe si vite…
Oui, ça passe très vite. Dix ans, ça fait beaucoup, c’est certain. Quand je l’ai gagné, j’avais trente ans, je pensais être proche de la fin. Je n’aurais jamais imaginé, dix ans après, avoir encore cette chance de jouer dans le tableau final. D’un autre côté, je pense vraiment avoir fait le maximum toutes ces années pour profiter, essayer de repousser les limites à chaque fois et n’avoir aucun regret. Après, les chiffres, il ne faut pas trop les ressortir parce que c’est vrai que le 20e à 40 ans, ça ne se fait pas trop (il sourit).

Que reste-t-il de ce titre ?
Des souvenirs, tout simplement. Je ne suis pas quelqu’un qui aime regarder dans le passé, surtout pas tant que je suis encore joueur de tennis. Ce sont plutôt des souvenirs que je ressortirai une fois que j’aurai fermé ce livre d’une carrière de tennis. Tant que je joue, je n’aime pas trop regarder dans le passé, ni ce que j’ai accompli ou pas, ou des moments pareils. Mais c’est sûr que ça restera deux semaines exceptionnelles. Mon short ? Il a surtout marqué parce que j’ai eu la chance d’arriver au bout du tournoi, et de le gagner. On m’en avait tellement parlé pendant les derniers jours du tournoi que j’étais obligé de le ramener à cette conférence de presse (après son titre).

Comment vous sentez-vous physiquement à l’aube de ce vingtième Roland-Garros pour vous ?
Je me sens bien, mon corps va bien, par rapport à mon âge et à ce que je suis capable de faire. Tennistiquement aussi, je suis encore à un bon niveau, suffisamment en tout cas pour me faire plaisir et être compétitif. Je suis très heureux d’avoir reçu une invitation pour jouer ici. Ce n’est pas un dû, c’est une chance énorme. Quand Amélie (Mauresmo, la directrice du tournoi) m’a appelé pour me l’annoncer, j’étais très heureux. J’apprécie énormément ce geste parce que je sais que ce sont des discussions qui sont toujours difficiles.

Comptez-vous aller de nouveau chercher le soutien du public, comme vous l’aviez fait ces dernières années ?
Oui, c’est aussi une des raisons pour la quelle je continue à jouer malgré mon âge. Pour ces émotions, pour ce que je ressens quand je rentre sur des tournois comme ici, avec le public, avec énormément de monde, énormément de soutien. J’ai toujours eu beaucoup de soutien en France, et j’ai toujours apprécié ce soutien. Quand j’arrive un peu à en jouer et à prendre cette énergie, ça m’aide énormément pour mon tennis. J’espère encore vivre ça cette année.

Wawrinka : « Les « Ballos », je les adore, tout simplement ! »

Une année d’autant plus particulière que vous serez également le parrain des ramasseurs de balles via la web-téléréalité « Ball Kids Academy » (imaginée par BNP Paribas et diffusée sur We Are Tennis), qui mettra en lumière six « Ballos », comme vous les surnommez, et leur quotidien. Était-ce pour vous une évidence que d’accepter ?
Oui, bien sûr, parce que j’ai toujours eu une affection pour les ramasseurs de balles, dont je suis proche. J’en connais beaucoup et j’ai toujours adoré les voir, j’ai plein de souvenirs avec eux. Donc oui, forcément, quand BNP Paribas est venu avec l’idée de cette « Ballos Academy » (« Ball Kids Academy » en réalité), j’avais clairement envie d’y participer. A leur âge, j’aurais rêvé d’être un « Ballos » ici à Roland-Garros. C’est exceptionnel, c’est une expérience incroyable.

Comment expliquez-vous ce lien si spécial qui vous lie aux ramasseurs de balles ?
Je les adore, tout simplement. Ils nous aident beaucoup. Ils font partie du terrain, du match, et de l’énergie qu’on a sur le terrain. C’est ceux avec qui on a le plus de proximité sur un terrain, tout simplement. J’ai toujours eu un très bon rapport avec eux, comme j’ai toujours adoré les voir, essayé de passer du temps en dehors du terrain. Il faudrait leur demander, mais je pense que toutes ces années, j’ai plutôt été facile. J’ai souvent eu des petits mots, encore plus à Roland-Garros, où ils sont exceptionnels. Je suis très heureux d’être leur parrain ici. C’est une super initiative de BNP Paribas et de la Fédération française d’avoir créé cette « Ball Kids Academy » et cette école aussi pour eux. Je suis très heureux de faire partie de cette première aventure.

Des anecdotes vous reviennent-elles en tête à leur sujet ?
Il y a eu deux ou trois fois, en match, où ils m’encourageaient malgré le fait qu’ils n’en aient pas vraiment le droit (il sourit). Comment ça se traduit ? Ce sont de petits mots. Il y a eu des moments où je leur demandais où servir, ou ce qu’ils pensaient du match. On a eu de petites discussions un peu dans le coin du terrain. Ça permet aussi d’avoir ce rapprochement, et pour moi de me détendre un peu pendant un match aussi.

Dimanche a eu lieu la cérémonie hommage pour Rafael Nadal. Que représente-t-il à vos yeux ?
On ne peut pas parler de Roland-Garros sans y associer « Rafa », avec tout ce qu’il a accompli ici et tous les records qu’il a. Sa carrière est exceptionnelle. Mais que ce soit « Rafa », Novak (Djokovic) ou Roger (Federer), ce sont des chiffres qui sont inimaginables. Ce sera aussi les adieux de Richard (Gasquet), que je connais très bien et qui a fait une carrière exceptionnelle lui aussi. J’espère qu’il sera en forme pour son dernier Roland-Garros. En tout cas, il mérite de finir en beauté avec tout ce qu’il a accompli pour le tennis français et tous les grands résultats qu’il a eus. L’un de mes plus grands regrets, c’est d’avoir perdu contre lui à Wimbledon en quart de finale (NDLR : 11-9 au cinquième set).

À propos de l’auteur
Aurélien Canot

Aurélien Canot

Dingue de sports, je me suis naturellement orienté vers le journalisme sportif. Féru d'actualité, j'adore par ailleurs mettre mon nez dans les coulisses du sport pour vous faire découvrir sa face cachée. Ex-membre de Sporever estampillé 365 de la tête aux pieds.

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