Siakam : « Si je dois jouer pour une nation, ce sera le Cameroun »

Pascal Siakam, pouvez-vous revenir sur le traitement défensif très physique que vous avez réservé à Victor Wembanyama au second match, avec notamment Myles Turner pour contrecarrer les plans de San Antonio ?
On savait qu’au premier match, ça avait été un peu facile pour lui. La seule chance que tu as, c’est d’essayer de lui rendre la vie difficile. Essayer de faire ton maximum sur toutes les possessions… Myles a fait un job énorme, mais même en équipe, on a fait mieux. On sait qu’il est très talentueux, on savait aussi ce que l’on devait faire après le premier match, et on l’a fait.

L’incroyable run de Tyrese Haliburton dans le troisième quart-temps a fait la différence dans le second match…
On savait que le troisième quart-temps, ce n’était pas trop pour nous. Et puis, finalement, on a fait un run, et on savait qu’il fallait que Tyrese fasse la même chose. Et Tyrese quand il est chaud comme ça (il rit), c’est dur, enfin pour eux. Parce que nous, nous sommes très fiers quand il fait ça (rires). On essaye de lui donner le ballon et on sait ce qu’il va faire. Quand il marque comme ça… Moi, je reste dans le corner, et je regarde (rires).

Qu’est-ce qui fait la force de votre équipe quand elle domine son sujet comme cela a été le cas samedi ?
La première des choses, c’est l’énergie, la disposition… Dès le début du match, c’était différent. Quand tu regardes le premier match et le deuxième, tu vois tout de suite la différence. Mais c’est ça notre identité, et on doit le faire tous les jours : le challenge, le challenge… Il y a des jours où tu ne te sens pas trop, mais avec ce que l’on fait et la manière dont on joue, c’est quelque chose que l’on doit faire tous les jours. On l’a bien compris maintenant. Maintenant, quand tu montres aux coachs que tu es capable de faire ça, ils attendent ça de toi à tous les matchs. Ca va être ça notre challenge : d’arriver à faire ça à tous les matchs. Samedi, on l’a fait.

« Wembanyama ? S’il continue comme ça, je ne sais pas qui pourra l’arrêter »

Que retenez-vous de votre semaine à Paris ?
Ca a été une très bonne semaine. Le premier match, pas trop, on va l’oublier. Mais sinon, on a passé de très bons moments en équipe, le public a été fantastique, l’hôtel aussi… Partout où nous sommes passés, tout le monde a été très bien avec nous. L’accueil a été chaleureux. Nous sommes rentrés avec beaucoup plus de bons souvenirs que de mauvais. Vraiment merci Paris.

Wembanyama vous a-t-il encore impressionné ?
Je ne serai pas le premier ni le dernier à le dire, mais son talent est énorme. Il a tout ce qu’il faut pour être l’un des meilleurs joueurs de l’histoire. C’est à lui de faire en sorte que ce soit le cas. S’il met le travail… De ce que je peux voir, il a l’air vraiment focus sur tout, il a de bonnes bases et s’il continue comme ça, je ne sais pas qui pourra l’arrêter.

Où en est votre réflexion concernant le Cameroun ?
Je donne la même réponse à chaque fois que l’on me pose la question : si ça arrive, ce sera avec plaisir. On sait qu’il y a des trucs à gérer et à faire. Mais comme je l’ai déjà dit : c’est la seule nation que je connaisse, si je dois jouer pour une nation, ce sera le Cameroun, car je suis camerounais. Et s’il y a la possibilité de le faire, pourquoi pas.