Bordeaux : Lopez dévoile sa stratégie pour sortir de la crise
Publié le 5 mars 2025 à 16H52Les Girondins de Bordeaux vivent des heures décisives.

Entre dettes abyssales et survie sportive, Gérard Lopez dévoile sa feuille de route pour sauver un club mythique au bord du précipice. L’équation est complexe : trouver des liquidités sans perdre le contrôle total du projet. Avec un besoin urgent de 10 à 12 millions d’euros avant l’été, le club bordelais marche sur un fil. L’équation financière est simple mais redoutable : trouver des fonds sans compromettre l’avenir. Cinq investisseurs locaux sont espérés pour prendre des participations minoritaires, une bouée d’oxygène provisoire mais insuffisante. « Ils sont cinq et ils auront une petite minorité au capital. Pour eux, ce sont des montants assez importants. Ce n’était pas évident en raison de la procédure de redressement judiciaire », a annoncé le patron du club sur ICI Gironde.
Le stade Matmut Atlantique, conçu comme un outil moderne, est devenu un fardeau financier. Lopez le sait et cherche un partenaire capable de reprendre tout ou partie de cette infrastructure coûteuse. « Le meilleur acheteur, c’est le club. Il y a des gens intéressés avec qui on discute. Ce serait via un partenaire », a indiqué Gérard Lopez. Un montage complexe qui illustre la profondeur de la crise. Actuellement en National 2, les Girondins ont un objectif clair : retrouver le sommet du football français. « Pour qu’on soit vraiment à l’équilibre, il faut remonter en Ligue 2 », a-t-il ajouté.
Lopez évoque l’approche de Kahn
Lopez ne cache pas les risques. Il pourrait perdre 40 millions d’euros dans cette aventure, une somme qu’il ne reverra jamais. Un aveu qui souligne le caractère désespéré de la situation. Questionné sur le projet de rachat d’Oliver Kahn, le patron de Girondins de Bordeaux a enchaîné : « J’ai rencontré Kahn à Londres. Je lui ai fait part de notre projet, je lui ai dit qu’un point important, pour moi, dans une potentielle proposition, est de prendre en compte ceux qui sont là actuellement pour qu’ils puissent continuer à construire le projet. Mais il n’a pas fait d’offre ferme ». Malgré ces rumeurs, aucune offre concrète n’a émergé. Les administrateurs judiciaires restent prudents, réclamant des garanties financières que personne n’a encore fourni.
Le tribunal de commerce a prolongé la période d’observation jusqu’au 30 juillet, avec un point d’étape crucial le 18 mars. Ces prochaines semaines seront décisives. De son côté, Gérard Lopez refuse l’abandon. Plutôt qu’une cession totale, il propose l’entrée d’un actionnaire minoritaire significatif. Un équilibre subtil entre préservation de son projet et nécessité de survie. Les Girondins de Bordeaux jouent actuellement leur partition la plus importante. Pas sur le terrain, mais dans les salles de négociations et les cabinets juridiques.