Sénégal : Yehvann Diouf, au nom du père

Il fait partie des six joueurs appelés pour la première fois en équipe nationale du Sénégal ce mois-ci par Pape Thiaw : le gardien de but du Stade de Reims, Yehvann Diouf, vient seconder Edouard Mendy et Mory Diaw entre les perches des Lions de la Teranga pour les rencontres des cinquième et sixième journées des éliminatoires de la Coupe du Monde 2026, face au Soudan le 22 à Benghazi (Libye) puis au Togo, trois jours plus tard à Diamniadio.

Ancien international français dans les catégories U17 à U21, le natif de Montreuil en région parisienne est revenu sur son choix de changer de nationalité sportive et d’intégrer la tanière. Un homme a joué un rôle clé dans cette grande décision : son père, Aliou Diouf, dit Yarwago, champion de lutte sénégalaise des années 90. « Ça fait plaisir d’entendre qu’il a marqué les esprits au Sénégal et en France. Cela a beaucoup joué pour être là aujourd’hui », a déclaré Yehvann Diouf à l’Agence de presse sénégalaise (APS).

Yehvann Diouf : « On m’arrêtait dans la rue… »

« Lorsque je venais en vacances au Sénégal, on m’arrêtait dans la rue pour me parler de sa combativité et de son parcours en lutte. C’est une fierté. Je ferais tout pour avoir cette combativité avec les Lions », a poursuivi le portier de 25 ans, qui a gardé ses cages inviolées à quatre reprises en Ligue 1 depuis le début de la saison en cours.

Alioune Diouf a remporté plusieurs médailles avec l’équipe nationale de lutte du Sénégal. Bénéficiaire d’une bourse olympique du Sénégal, l’ancien pensionnaire de l’écurie Sérère (l’une des plus réputées du Sénégal en lutte, ndlr) avait pris la nationalité sportive française. Il avait par la suite porté les couleurs de la France dans la catégorie des 99 kg en lutte libre. Son fils effectue aujourd’hui le chemin inverse, vivant du même coup un retour aux sources.