Disparition : Emmanuel Kundé, ancien capitaine des Lions Indomptables du Cameroun, n’est plus

Le Cameroun pleure Emmanuel Kundé. L’ancien joueur, qui fut le capitaine des Lions Indomptables et remporta deux Coupes d’Afrique sous leurs couleurs, est décédé à l’âge de 68 ans, annoncent vendredi diverses sources locales. Né le 15 juillet 1956 à Ndom (région du Littoral), Emmanuel Kundé avait débuté en tant que milieu de terrain défensif, avant de se reconvertir au poste de défenseur central. C’est au Canon de Yaoundé, alors florissant, qu’il se révèle, en contribuant activement à trois Coupes d’Afrique (deux Ligues des Champions, en 1978 et en 1980, et une Coupe des vainqueurs de Coupe, en 1979) remportées par le club. Devenu international camerounais, il fait partie des pionniers qui disputèrent en Espagne en 1982 la première Coupe du Monde jouée par le pays et terminée par une élimination sans perdre (3 nuls au premier tour, dont un contre l’Italie, future championne du monde).

Deux CAN et une aventure inoubliable au Mondial 1990

Tout au long d’un parcours qui durera plus d’une décennie (1979-1992), Kundé remportera deux CAN (1984 et 1988) sur les cinq auxquelles il participera. Il fera aussi partie de l’aventure du Mondial Italia 1990, qui vit les Lions atteindre les quarts de finale. Lors de cette rencontre fatidique, contre l’Angleterre, c’est lui qui inscrit un pénalty permettant au Cameroun de revenir à un but partout. Insuffisant pour permettre la qualification, ce but fera beaucoup pour son image de meilleur tireur de pénaltys de l’histoire des Lions Indomptables. Avec 127 sélections, Emmanuel Kundé détiendra aussi longtemps le record du joueur le plus capé, avant d’être détrôné par la jeune génération et la multiplication des matchs internationaux.

Passé par Laval et Reims

Passé par le Stade Lavallois (1987-1988) puis le Stade de Reims (1988-1989), le double champion d’Afrique retourna terminer sa carrière au Cameroun. Devenu entraîneur, il coacha le Canon de Yaoundé avant de connaître ses années les plus fastes au Gabon, sur le banc de l’US Bitam, avec un doublé Coupe-championnat en 2003 et un autre en 2010 alors qu’il en était devenu le directeur technique. « Le ballon passe, le joueur ne passe pas », avait coutume de dire ce libéro redouté, connu pour sa lourde frappe de balle. Le football camerounais a perdu l’une de ses incontestables légendes.