JO 2016 – Tennis : Del Potro a l’occasion de renouer avec son destin
Publié le 14 août 2016 à 10H58 - mis à jour le 14 août 2016 à 11H34Juan Martin Del Potro est le finaliste surprise de ces Jeux Olympiques de Rio en tennis. Vainqueur de l’US Open en 2009, l’Argentin a été freiné dans sa progression par des blessures depuis. Ce dimanche, face à Andy Murray, il aura l’occasion de tourner la page.

C’est, sans conteste, la belle histoire de ces Jeux Olympiques. Trop souvent éloigné de son terrain de jeu préféré par une série de blessures, Juan Martin Del Potro a l’occasion, dimanche, de renouer avec le fil de son destin. Face à Rafael Nadal, en demi-finale, on a retrouvé dans les grandes largeurs le joueur à qui l’on promettait une carrière exceptionnelle, de nombreux titres, et sa victoire à l’US Open en 2009 prouve qu’il en prenait le chemin. Le malheur s’est ensuite abattu avec acharnement sur l’Argentin qui a subi deux opérations du poignet en 2010, puis en 2014, sachant qu’en 2011, c’est une déchirure à la hanche gauche qui l’éloigne des terrains un certain temps. Del Potro est un survivant.
Sa joie toute simple de retrouver les courts à l’occasion de Wimbledon, après une longue période d’hésitation due à une ultime rechute, suivie d’une nouvelle opération (il n’avait plus disputé un tournoi de cette importance depuis 2014) était annonciatrice de ce qui allait suivre, à savoir une première victoire de choix face à Stan Wawrinka. Pour la petite histoire, s’inclinait ensuite face au Français Lucas Pouille. Mais tout cela est anecdotique, l’essentiel résidait ailleurs. La tour de Tandile était bel et bien de retour, qui plus est entourée de Daniel Vallverdu, ex-entraîneur de Berdych.
Un frisson attendu depuis près de sept ans
Le joueur qui brisait Federer à Flushing Meadows en 2009, mettait fin au rêve de Novak Djokovic dès son entrée en lice aux Jeux Olympiques de Rio, cette année. Une fois de plus, comme en 2012. A vrai dire, on la sentait venir. Deux champions en larmes, deux trajectoires diamétralement opposées. L’un a tout gagné, ne lui manque que ce titre olympique, l’autre attendait de ressentir à nouveau le frisson d’un tel exploit depuis près de sept ans. Et que dire de sa demi-finale face à Rafael Nadal. Un modèle du genre. Qualité de jeu et scénario improbable ont émaillé une rencontre digne d’un match de Coupe Davis disputé sur le sol sud-américain. Face à Andy Murray, l’étiquette de favori ne lui sera pas attribuée, l’Argentin ayant disputé un combat de plus de trois heures de jeu quand le Britannique passait à peine plus d’une heure sur le court pour se défaire de Steve Johnson. Mais la fraîcheur dégagée par l’Argentin depuis le début du tournoi, son service dévastateur et son décalage coup droit toujours aussi détonant pourrait bien le ramener vers les sommets du tennis, qu’en réalité il n’aurait jamais du quitter.
Feliz por llevar otra medalla!! ?? #Gracias ❤️ pic.twitter.com/0cseQsrlsz
— Juan M. del Potro (@delpotrojuan) August 13, 2016