Ils n’avaient plus joué depuis deux semaines et cet exploit un peu heureux sur la pelouse de Nice (1-2), le 4 avril. Ils, les joueurs du FC Nantes, n’ont pas pu rééditer la performance quatorze jours plus tard, à l’occasion d’un déplacement moins long en Ille-et-Vilaine. On ne saurait dire si c’est le manque de rythme qui a pénalisé la troupe d’Antoine Kombouaré au Roazhon Park, son match du week-end contre le PSG – Ligue des champions oblige – ayant été reporté au mardi 22, mais elle a régulièrement subi lors du traditionnel derby.

Toujours avec ce 3-4-3 tenté à Nice, incorporant les retours de Mohamed, Zeze et Castelletto (plutôt qu’Elia, Pallois et Sow), les Canaris ont fait illusion pendant une douzaine de minutes, notamment grâce au remuant Abline. Mais une passe terrible d’Amian a poussé Lopes à la faute, le penalty de Kalimuendo étant ensuite transformé… et annulé, pour un double contact (14ème). Plus net que celui d’Alvarez, lors de la fameuse séance de tirs au but de C1 entre l’Atlético et le Real, le geste n’a provoqué ici aucune contestation du Stade Rennais. Il a, contraire, entraîné la révolte bretonne face à des Nantais devenus tétanisés.

Lopes sort blessé, Coco sort exclu

Après avoir effectué une double parade devant Fofana puis Kalimuendo (18ème), Lopes n’a rien pu faire sur le tir de Truffert, croisé et précis (1-0, 24ème). Inoffensifs, les Nantais ont subi continuellement, ils ont perdu Lopes (34ème), blessé à une cuisse depuis l’action du penalty, mais ils ont aussi connu un léger sursaut au retour des vestiaires. Le joli numéro de Mohamed, cumulé à la bourde de Brassier, a remis les deux équipes à égalité (1-1, 54ème), avant que Coco ne voit rouge pour un coup de coude sur Truffert (58ème).

Le piston gauche rennais fut l’homme décisif de ce match puisque, après une immense occasion gaspillée par Rouault (64ème), il a su délivrer à l’entrant Meïté le but de la victoire (2-1, 86ème). Un but tardif mais ô combien déterminant dans la lutte pour le maintien. Un combat qui pourrait avoir pris fin ce vendredi pour Rennes, actuellement dixième avec 11 points d’avance sur le barragiste havrais (qui joue Paris samedi). Nantes, bien plus bas, demeure trois longueurs devant Le HAC avec ce fameux match en retard contre le PSG. Pour les Canaris, il faudra encore batailler.