Retour à Rio – Elodie Clouvel : « J’ai envie de faire du cinéma »

Publié le 15 novembre 2016 à 09H56 - mis à jour le 17 novembre 2016 à 15H22

Ils nous ont fait vibrer à Rio en décrochant une médaille olympique. Mais comment ont-ils géré ce succès et cette nouvelle notoriété ? Chaque semaine, Sport365 donne la parole à un médaillé français. Ce mardi, Elodie Clouvel, médaillée d’argent au Brésil, nous confie ses ambitions et projets futurs. La pentathlète française se verrait bien actrice de cinéma, non sans avoir décroché l’or à Tokyo.

Elodie Clouvel, quelle a été votre première envie, de suite après la médaille olympique ?
J’ai pris des vacances immédiatement. J’avais besoin de deux semaines off, du coup je suis partie à Mykonos avec mon compagnon et ensuite avec ma famille. C’était nécessaire pour éviter le tourbillon médiatique qui s’est abattu sur moi avec la médaille. On n’a pas l’habitude de gérer tout cela. On a coutume de respecter un programme carré, une hygiène de vie, de se préparer uniquement pour la compétition. Désormais il va falloir gérer cette effervescence, ça n’arrête plus. Je vais continuer à répondre aux sollicitations, mais moins que durant ces derniers mois.

Justement, avez-vous eu l’occasion de revisionner les images de votre exploit ? Peut-être était-ce trop prématuré.
Oui j’ai revu les images à la télévision, c’est toujours sympa finalement. L’émotion est intacte quand je me revois pendant le programme d’équitation.

Était-ce le moment le plus fort de votre séjour à Rio ?
Tout de suite après je dirais. Le fait de partager cet exploit, ce moment unique avec ma famille, mon entourage, toutes les personnes qui étaient présentes pour me soutenir d’un bout à l’autre de la compétition.

Avec le recul, ne vous dites vous pas que décrocher l’argent sur une discipline aussi emblématique que le pentathlon moderne aux Jeux, c’est l’apogée de votre carrière et qu’il est temps d’arrêter ?
On peut facilement se poser la question, c’est ce que mes parents m’ont dit d’ailleurs. “Tu as tout eu” m’ont ils dit à juste titre, les Mondiaux, les Jeux… Mais avec le recul, je n’ai pas le sentiment d’avoir exploité tout mon potentiel. Et tant que je ne l’aurai pas atteint, je ne me vois pas arrêter. Mon objectif, comme tout athlète qui se respecte, c’est de pouvoir dominer mon sport. Et pour cela, il faut durer dans le temps et surtout rester tout en haut pendant les trois ans et demi qui me séparent de Tokyo.

Elodie Clouvel : « J’ai envie de faire du cinéma »

En attendant, comme d’autres, et Jean Quiquampoix notamment, vous tentez de sécuriser votre avenir avec la gendarmerie, entre autres.
Oui c’est tout à fait ça. Je n’ai pas envie d’être gendarme. En revanche c’est une aide précieuse. On fait partie d’une armée de champions composée uniquement de sportifs de haut niveau.  Et puis il y a le pack performance avec Vivendi/Canal+. En dehors de mes obligations de sportive, je suis détachée pour des missions de conseils, d’échange avec l’entreprise en terme de gestion du stress notamment. Sur le plan sportif, avec Valentin Belaud, qui m’accompagne dans la vie, nous avons construit un projet commun avec Tokyo comme horizon. Il s’agit d’une toute nouvelle structure d’entraînement à l’INSEP où l’on va s’entourer des meilleurs dans chaque spécialité du pentathlon et profiter de leur expertise. Romain Barnier en natation, mais également la garde républicaine en équitation.

Cette dernière olympiade (2012-2016) vous a-t-elle fait grandir, aussi bien humainement qu’en tant que sportive ?
J’ai senti une évolution permanente pendant ces quatre années olympiques, tant sur le plan humain que sportif. J’ai dépassé mon coach, il ne parvient plus à me suivre à l’entraînement désormais. Pour évoluer de cette façon, il faut se remettre en question quotidiennement, s’interroger en permanence. Tout ce qu’il s’est passé m’a fait grandir humainement.

Qu’envisagez-vous pour votre après carrière, après les Jeux Olympiques 2020 ?
J’ai envie de me lancer dans le théâtre, que ça marche ou pas, peu importe. Mais je ne veux surtout pas passer à côté. On verra s’il y a l’or olympique au bout dans quatre ans. J’aviserai à ce moment précis, je saurai alors si j’ai envie de continuer ou de me lancer dans autre chose. Je ne me ferme aucune porte, car j’ai envie de faire du cinéma. J’ai déjà été approchée.

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