Betclic Élite : L’Asvel pointée du doigt par la Cour régionale des comptes
Publié le 21 mai 2025 à 17H03 - mis à jour le 21 mai 2025 à 21H49Dans un rapport publié mardi, la Cour régionale des comptes a épinglé l’Asvel, club rhodanien appartenant à Tony Parker, au regard de sa situation financière très dégradée.
Sur le parquet, l’Asvel réussit. Avec un bilan de 23 victoires pour 7 défaites, le club rhodanien s’est qualifié en qualité de deuxième du classement et affrontera Chalon-sur-Saône ou Dijon dans le cadre des play-offs. En revanche, en dehors de l’aire de jeux, Lyon-Villeurbanne est en difficulté, financière principalement. Mardi, la Chambre régionale des comptes a publié un rapport portant sur les exercices 2018 à 2023. Et le moins que l’on puisse dire est que celui-ci a été salé pour l’Asvel. Dans son document, la Cour utilise le terme « dégradée » pour évoquer sa santé financière et a estimé que son modèle économique n’était pas « viable dans la durée ». Toujours d’après la Chambre régionale des comptes et dans des propos rapportés par L’Équipe, le résultat net du club est « négatif pour trois exercices sur cinq. » L’institution va plus loin : « L’Asvel basket a eu le résultat net le plus négatif, […] la situation financière la plus dégradée, […] et son modèle économique structurellement déficitaire apparait dès lors non viable dans la durée. »
Des partenaires en proie aux difficultés
Par rapport aux autres clubs de Betclic Élites, le club rhodanien est clairement dans la difficulté. Comment l’expliquer ? Tony Parker et ses collaborateurs ont affiché de grosses ambitions notamment à l’échelle européenne. Et pour satisfaire ses objectifs, l’ancien meneur des San Antonio Spurs a recruté des joueurs d’un tout autre calibre, avec donc des émoluments plus élevés. De ce fait, la masse salariale a augmenté (4,2 millions d’euros en 2022-2023). Mais ce n’est pas la seule raison. L’Asvel a cherché de nouveaux partenaires mais n’a « pas mis en place de mécanisme de garantie pour s’assurer des capacités financières des futurs parrains » et s’est mis dans une situation « risquée », selon le document de la Cour des comptes cité par L’Équipe. Smart Good things a légèrement raboté ce qu’il devait verser en raison de ses propres difficultés financières (2,1 millions au lieu de 2,4 millions d’euros). Skweek est également impliqué puisque la plate-forme, qui devait donner 7 millions d’euros par saison, sur trois ans, n’a versé que 2 millions d’euros selon l’instance. Dans un entretien au Progrès, Tony Parker a avoué avoir dû injecter ses propres fonds pour combler les déficits.